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Motions déposées aux CA par les élus CFE-CGC

 

 

Nos élus CFE-CGC sont actifs et déposent des motions aux CA (Conseil d’Administration) des établissements pour alerter les rectorats et les parents de dysfonctionnements.

1) Motion déposée pour protester sur les heures d’enseignement  attribuées par les rectorats (DHG= Dotation Horaire Globale) qui restent stables alors que des heures d’enseignement supplémentaires sont imposées aux établissements (l’EMC, Enseignement Moral et Civique, remplace l’ECJS, Education Civique Juridique et Sociale, dans les classes d’enseignement général mais est introduite dans les classes techniques) :

 

Motion EMC déposée au CA du Lycée … par les professeurs

 

Les professeurs du lycée … ne trouvent « pas très Charlie Â» d’imposer une nouvelle heure dans les programmes des séries technologiques dès septembre 2015 sans abonder la DHG des établissements scolaires et sans formation des collègues qui auront à assurer cet Enseignement Moral et Civique : nous avions cru comprendre que l’éducation civique et l’enseignement de la laïcité était une des priorités de l’Education nationale ! Quant au bataillon annoncé de 1000 formateurs, nous espérons qu’il trouvera le chemin de notre modeste établissement !

 

2) Suite à la réforme de nos statuts (vote négatif de la CFE-CGC en CSE), certains d’entre nous bénéficieront à la rentrée 2015 d’une Indemnité spéciale pour des Missions Particulières (IMP). Nous n’approuvons pas, d’une part, ce mode de rémunération et constatons, d’autre part, la faiblesse du nombre d’heures attribué aux établissements, et le montant insuffisant de cette indemnité (inférieure à une heure supplémentaires pour beaucoup d’entre nous, heure supplémentaire rappelons-le inférieure à nos heures de base).

 

Motion IMP déposée au CA du Lycée … par les professeurs

 

Les élus du CA du lycée… refusent de se prononcer sur la présentation faite par le chef d’établissement des missions retenues permettant paiement d’IMP. Au lieu de revoir de manière approfondie la question du temps de travail, de la rémunération et des missions des enseignants (la dernière réforme n’étant qu’un toilettage), le ministère préfère jeter quelques miettes : le taux horaire d’une IMP est inférieur à la rémunération d’une heure supplémentaire et le nombre d’IMP attribué par le rectorat insuffisant au regard des missions à assurer. Est-ce ainsi que le ministère compte refonder l’école ?!

Ces IMP sont un nouveau moyen de management par la performance, facteur de division entre collègues. Elles peuvent être sources d’inégalités et de déséquilibre entre disciplines. Ce nouveau système va provoquer chaque année des débats entre collègues attisant la cupidité, parfois, et la concurrence, toujours, pour se voir reconnaitre des tâches considérées comme essentielles au bon fonctionnement de nos établissements.

Enfin sous couvert d’IMP, les missions des coordonnateurs sont revues, chargés « d’animer un projet disciplinaire ou interdisciplinaire », « d’animer le travail pédagogique de ses collègues » en plus des tâches et fonctions traditionnelles de suivi du matériel ou de transmission d’information.

Ce dont nous avons besoin, c’est de temps pour travailler en équipe, de temps de décharge de cours, de temps pour nous concerter et échanger, pas de tuteurs–évaluateurs, délégués du chef d’établissement, ce que permet ce système.

Si les IMP viennent mettre fin à un système parfois obscur de versement d’HSE, elles ne permettent pas de couvrir de nombreuses tâches réalisées par les collègues en plus de leurs fonctions d’enseignement : elles mettent à mal par exemple la rémunération de notre système d’examen blanc pourtant essentiel à l’entrainement au bac ou au BTS pour les élèves ; elle ne pourront pas être versées à tous les coordonnateurs de disciplines, il faudra faire des choix entre ceux qui la méritent et ceux qui, sans doute, ne sont pas dans la discipline reconnue.

Elles ne peuvent qu’être un leurre au moment où nos salaires sont bloqués depuis plusieurs années, celui de penser que ce système pourrait venir mobiliser et reconnaitre l’investissement des collègues.

De plus, leur fractionnement limité n’autorise que peu de souplesse ou de partage. Le faible nombre d’IMP attribué nous oblige à « gérer la pénurie Â» et à faire des choix injustes pour certains d’entre nous. Pire, les consignes de Mme la Rectrice empêche toute possibilité de substituer une décharge horaire à une IMP.

Si nous reconnaissons que le travail a été mené en concertation et que sur notre établissement, le pire a été pour l’instant évité, nous voulons par notre position protester contre cette évolution dangereuse : nous refusons de cautionner ce système indemnitaire.

 

                                                                                                                                             Françoise PONCET (06/2015)

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