Notation et  promotion des enseignants du second degré, quelques rappels 

(septembre  2015)

 

En tant qu’enseignants, nous avons deux notes, une note administrative sur 40 points et une note pédagogique sur 60 points.

Pour la note administrative, il existe une échelle de référence qui détermine une fourchette, par échelon. Pour mettre une note en dessous ou au-dessus de la grille, le chef d’établissement doit faire un rapport très circonstancié pour que cela soit accepté au niveau du Rectorat. Les notes administratives stagnent donc souvent d’une année sur l’autre. A partir de la note 39, les chefs d’établissements sont encouragés à augmenter annuellement les notes que de 0.1points…

La promotion se fait donc principalement avec la note pédagogique et les aléas d’une inspection ponctuelle pas encore assez régulière. Les appréciations et les notations sont aussi très variables d’une discipline à l’autre. Par exemple, un professeur de technologie peut voir sa note augmentée de 7 points à la suite d’une inspection favorable alors qu’un professeur d’histoire géographie, dans le même cas n’aura sa note augmentée que de 4 points..

 

Lors des commissions annuelles de changements d’échelons, il arrive qu'un professeur ait un barème supérieur à un autre et qu'il ne passe pas au grand choix ou au choix. Cela tient au fait qu'on n'est « promouvable » qu'une seule fois au grand choix ou au choix à une date donnée pour chaque échelon. Si le professeur ne se fait pas inspecter avant la fin de l'année scolaire précédant son passage en commission, il peut perdre le bénéfice d'une promotion au grand choix ou au choix. Certes, chaque professeur peut écrire à son inspecteur pour demander une inspection mais il n’est pas toujours entendu. Pour chaque bassin, il y a un seul inspecteur par discipline et un inspecteur a d’autres tâches à remplir en plus de ses missions d’inspection…

 

Lors de la commission de promotion de grade, tous les dossiers des agrégés, certifiés, PLP sont examinés à partir du septième échelon mais il est très difficile de devenir hors classe avant une ou même plusieurs années passées au onzième échelon ce qui fait que certains  collègues partent en retraite en classe normale.
 Les notes pédagogiques et administratives n’étant qu’un élément du barème, l’ancienneté dans l’échelon est bonifiée très différemment d’une académie à l’autre ainsi que le déroulement de carrière. 

 

Prenons l’exemple de trois académies pour l’accès à la hors classe des certifiés et des PLP. 

Selon le barème indicatif de Créteil, l’ancienneté  n’est prise en compte qu'à partir du dixième échelon avec une bonification identique selon que l’on a été promu, à l’ancienneté ou au choix. Par contre,  selon le barème indicatif de Versailles, des points de bonification sont  progressivement attribués à partir du septième  échelon, et à partir du onzième échelon la bonification diffère selon que la promotion d’échelon s’est faite à l’ancienneté, au choix ou au grand choix.  Ensuite, à Créteil il y a une bonification rectorale permettant de tenir compte de l’expérience et de l’investissement professionnel apportée par les corps d’inspection et les chefs d’établissement,  une bonification allant de 5 à 40 points pour les avis des corps d’inspection et de 5 à 20 points pour les avis des chefs d’établissement. A Bordeaux cette bonification  pour l’avis du chef d’établissement  est graduée de 10 à 30 points selon qu’il s’agit d’un avis favorable, très favorable ou extrêmement favorable. Toujours à Bordeaux, cette bonification existe également avec la même graduation pour l’avis de l’inspecteur. Ces bonifications à Versailles sont  remplacées par une bonification de 250 points donnée par le recteur avec un avis exceptionnel.  Cette analyse comparative nous permet de voir qu’il y a une différence de traitement  des dossiers d’une académie à l’autre qui ne place pas les collègues sur un même pied d’égalité sur toute la France. Il y a aussi une différence de traitement des dossiers si l’on enseigne dans un établissement classé en ZEP où la promotion d’échelons et de grade est bonifiée suivant l’ancienneté dans cette zone dans toutes les académies.

 

Le chantier d’une réforme de l’évaluation est toujours prévu mais sans cesse repoussé. Souhaitons qu’il aura lieu car des progrès sont à faire pour qu’ il y ait une harmonisation nationale !

 

Paulette  Jarrige   

 

 

 

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